Pélerinage Saint Jacques de Compostelle depuis Le Puy en Velay

Cela faisait déjà un petit moment que j’y pensais. Je me suis finalement lancé : entamer un pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle.

Cette année est une année charnière me concernant. Quoi de mieux que de parcourir les sentiers de Compostelle pour se vider la tête et faire le plein de bonnes idées ?! Nous étions deux avec mon papa pour cette première partie, en partance du Puy en Velay direction le Sud.

Rappelons dans une première partie l’histoire et le contexte du chemin du Puy en Velay avant de vous donner des conseils pratiques pour préparer votre sac de voyage.

Histoire et contexte du pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle

Pélerinage de Saint Jacques de Compostelle en quelques mots

Le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle est une ancienne route de pèlerinage chrétienne qui mène à la cathédrale de Saint-Jacques de Compostelle en Galice, en Espagne. Selon la tradition, la cathédrale abriterait le tombeau de Saint Jacques le Majeur, l’un des apôtres de Jésus-Christ.

Depuis le Moyen-âge, des pèlerins du monde entier parcourent divers itinéraires, dont le célèbre « Camino Francés », pour atteindre ce lieu sacré. Le « Camino Francés » part de Saint-Jean-Pied-de-Port (dernier point de rassemblement pour les pèlerins avant de traverser les Pyrénées pour entrer en Espagne). Cette route est la plus célèbre et la plus parcourue des différents chemins de pèlerinage vers Saint-Jacques de Compostelle, traversant le nord de l’Espagne sur environ 800 kilomètres.

Pourquoi le Puy en Velay comme point de départ ?

Le Puy-en-Velay est un point de départ emblématique pour le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle en raison de son importance historique et religieuse. En effet, depuis le Moyen Âge, la ville a été un centre spirituel majeur avec sa cathédrale Notre-Dame du Puy, qui était un lieu de dévotion mariale et un point de rassemblement pour les pèlerins.

En l’an 951, l’évêque Godescalc du Puy fut l’un des premiers pèlerins connus à se rendre à Saint-Jacques de Compostelle. Ce qui établit ainsi Le Puy-en-Velay comme un point de départ officiel.

Aujourd’hui, cette tradition perdure, et la ville reste un lieu de départ très populaire. Et ce, en raison de son patrimoine, de ses infrastructures adaptées et de sa reconnaissance comme une étape clé sur la « Via Podiensis », l’un des principaux chemins vers Compostelle.

La Via Podiensis part de la ville du Puy-en-Velay, située dans le département de la Haute-Loire en France. Ce chemin traverse plusieurs régions françaises, notamment l’Auvergne, le Limousin, le Quercy et l’Aquitaine, avant d’entrer en Espagne. La Via Podiensis se termine à Saint-Jean-Pied-de-Port, au pied des Pyrénées, où elle rejoint le Camino Francés (cité précédemment).

Le Puy en Velay et ses principaux monuments

La cathédrale Notre Dame du Puy

La cathédrale Notre-Dame du Puy est la première que j’ai visité. C’est le monument le plus emblématique du Puy-en-Velay. Elle date du XIème siècle. C’est un chef-d’œuvre de l’architecture romane avec des influences byzantines.

La cathédrale est célèbre pour sa façade en mosaïque de pierres polychromes et son cloître. Juste magnifique !

Elle abrite également la statue vénérée de la Vierge Noire. Une statue qui attire de nombreux pèlerins et visiteurs chaque année.

Aussi, on ne compte pas moins de 134 marches jusqu’à l’édifice. Ce qui offre une vue imprenable sur la ville.

Traditionnellement, une messe très matinale est dite dans cette cathédrale avant le départ des pèlerins. A la fin de la cérémonie, des grilles au sol et d’énormes portes en bois sont ouvertes pour laisser passer les pèlerins qui entameront ainsi leur marche vers Compostelle. Un moment riche en émotion. Parfois, plusieurs centaines de pélerins se lancent simultanément. Tous avec des attentes et des objectifs différents.

Le Rocher Saint-Michel d’Aiguilhe

Le Rocher Saint-Michel d’Aiguilhe est lui aussi un site impressionnant. Géologiquement parlant d’une part, une chapelle a été construite sur le reste de l’ancienne cheminée d’un volcan. L’érosion ayant fait disparaître, peu à peu, les parois du volcan.

La chapelle Saint-Michel d’Aiguilhe est dédiée à l’archange Michel. Elle fut construite en 969. Il faudra ici monter un escalier de 268 marches taillées dans la roche pour y accéder.

Outre l’aspect géologique, il s’agit d’un lieu unique en son genre de par ses fresques médiévales et son architecture remarquable. Quelle ingéniosité des bâtisseurs de l’époque ! Nous avons pu admirer la vue depuis le sommet du rocher qui offre un panorama exceptionnel sur Le Puy-en-Velay et ses environs.

A mi-chemin avant le sommet, on peut visiter la maison des Anges. Prenez le temps de vous y rendre.

PS : L’accès au Rocher est payant.

La statue Notre-Dame de France

La Statue Notre-Dame de France est une imposante statue de la Vierge Marie érigée elle en 1860. Située sur le rocher Corneille, elle domine la ville du Puy-en-Velay.

Pour la petite histoire, cette statue monumentale, construite à partir de canons capturés lors de la bataille de Sébastopol, mesure plus de 20 mètres de haut et pèse 835 tonnes.

Elle est accessible par un sentier pédestre (payant) et offre à ses visiteurs une vue panoramique sur Le Puy-en-Velay et les paysages environnants. C’est un symbole fort de protection et de paix pour la ville et ses habitants. Par manque de temps, je n’y ai pas été malheureusement.

PS : Il est possible d’acheter un « pack » réunissant plusieurs sites touristiques du Puy-en-Velay afin de réduire les coûts.

Pourquoi j’ai choisi de faire le chemin de Compostelle ?

Le pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle, au-delà de sa dimension religieuse, est également une quête spirituelle et personnelle. Il offre aux marcheurs l’occasion de réfléchir, de se retrouver et de découvrir de magnifiques paysages tout au long du chemin. Et c’est pour cela que je suis parti.

L’envie de me retrouver dans la nature, face à moi-même était une forte motivation. En effet, sortir de chez soi et voir de nouveaux horizons permettent de se ressourcer. De stimuler sa créativité. J’en avais (fortement) besoin.

La deuxième raison de mon pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle était aussi d’avoir du temps à passer avec mon père. De pouvoir parler avec lui, et créer de nouveaux souvenirs. Il voulait lui aussi faire Compostelle. Voilà l’occasion idéale de s’unir pour réaliser ce rêve.

Ce n’était pas un objectif en soit, mais ce le sera lors de la continuation du chemin une autre année… Rencontrer de nouvelles personnes. Sur la route, ce fut l’une des expériences les plus enrichissantes de ma vie sur le plan humain. J’ai retrouvé chez la plupart des marcheurs des valeurs qui me sont chères. Ce qui contribue à créer un état d’esprit sain, respectueux et de bienveillance tout au long du périple.

A ce sujet, mon article « rencontrer de nouvelles personnes » peut vous intéresser.

Pèlerinage Saint Jacques de Compostelle : Préparation du sac à dos

Équipement à emporter

Cela va dépendre si vous souhaitez dormir sous la tente ou en gîte. Personnellement, je suis resté principalement en gîte d’étape et couvents.

Le sac à dos

A mon sens, il ne faudrait pas dépasser 8 kilos pour un sac à dos (2 à 3 kilos supplémentaires si vous prenez tente, sac de couchage et accessoires pour cuisiner). Pour avoir discuté avec les autres marcheurs, c’est plus ou moins ce que tout le monde supporte. Au-delà, il faut pouvoir assurer pendant toute la durée du pèlerinage ! Et puis il ne faut oublier qu’il faudra transporter de l’eau.

Vêtements et accessoires

Voici de quoi été composé mon sac qui faisait 7 kilos :

• 3 T-shirts
• 1 pantalon (transformable en short)
• 1 short
• 1 T-shirt à manche longue
• 1 pull
• 4 caleçons
• 3 paires de chaussettes
• 1 veste sans manche
• 1 coupe-vent / K-Way
• 1 casquette
• 1 paire de lunettes de soleil
• 1 paire de chaussures de marche montantes
• 1 paire de baskets légères pour le soir
• 1 paire de tongs
• 1 sac à viande
• 1 serviette de toilette
• 1 couteau suisse : ciseau, pince à épiler
• 1 gourde

J’ai fait le choix de prendre principalement des vêtements techniques qui sont moins lourds et qui sèches plus rapidement. Concernant la paire de baskets en plus, je ne l’ai pas regretté par la suite. Elles m’ont sauvé la mise les 4 derniers jours.

La trousse à toilette et trousse à pharmacie

Il s’agira de prendre le minimum. L’essentiel. Voici la compostion de ma trousse :

• 1 brosse à dents
• 1 tube de dentifrice
• Quelques coton-tiges
• 1 savon de Marseille
• 1 boîte de pansements (spécial ampoules également!) en quantité
• 1 bande et compresses
• 1 désinfectant
• De l’huile de massage de type Arnica
• 1 gel pour les pieds
• 1 pince à tiques

Conseils :

Le gel pour les pieds est très utile pour éviter les ampoules. Ce conseil m’avait été donné par un trailer. C’est une sorte de vaseline simplement. Résultat : je n’ai pas eu une seule ampoule durant les 8 jours de marche. Efficace !

Le savon de Marseille sert aussi bien pour la douche que pour la lessive. Il ne tient pas de place et fait très bien le travail. Je lavais mes vêtements quasi un jour sur deux. Le séchage était rapide. Et les gîtes mettent souvent à disposition un espace pour étendre le linge.

Transport de bagages : La malle postale

Si vous ne vous sentez pas de porter votre sac à dos, ceci n’est pas un problème. Le pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle est très bien organisé. En effet, il y a la possibilité de faire appel à une société de transport qui achemine, chaque jour, vos bagages à l’hébergement souhaité.

Ils sont très flexibles. Mais ne vous y prenez pas à la dernière minute pour être certains d’avoir une place. D’ailleurs, la malle postale transporte également les voyageurs entre les différentes étapes. Je reviens sur ce point plus tard.

Pour conclure cet article

J’espère que ces premières informations vous ont été pertinentes et motivantes 🙂 Et vous aideront à préparer votre prochain départ. D’autres articles complètent celui-ci, avec plus de détails concernant les niveaux de difficulté, les gîtes, les étapes, et bien d’autres choses.

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