La psyché humaine : sabotage invisible de notre vitalité ?
Lorsqu’on cherche à améliorer sa vitalité, on pense immédiatement à ce que l’on mange, à la qualité de notre sommeil, ou encore à la manière dont on prend soin de notre corps à travers le mouvement. Ce sont effectivement des piliers fondamentaux que j’évoque dans mon blog. Ils sont visibles et donnent rapidement une impression de contrôle et de maîtrise. Pourtant, à force de me concentrer uniquement sur ces aspects « matériels » du bien-être, j’ai longtemps négligé un élément pourtant tout aussi essentiel : la psyché humaine.
C’est-à-dire notre monde intérieur, nos pensées, nos émotions, notre manière d’interpréter la réalité. C’est précisément ce pilier, le plus immatériel, mais probablement le plus déterminant, qui me donne aujourd’hui le plus de fil à retordre, et c’est celui que je veux développer en profondeur dans cet article.
La vitalité n’est pas qu’une question de nutrition ou d’exercice physique
Il est évident que ce que nous mangeons influence notre niveau d’énergie. Je ne suis pas là pour essayer de le prouver. Je pense que nous sommes tous d’accord sur ce sujet.
Une alimentation équilibrée stabilise le glucose (lire l’article), soutient le système immunitaire et permet au corps de fonctionner de façon harmonieuse. Les exercices physiques réguliers, quant à eux, améliorent la circulation sanguine, libère des endorphines, renforce les muscles et crée une sensation de légèreté et de force intérieure. Même une bonne hygiène de sommeil peut transformer notre état général en rendant l’esprit plus clair et le corps plus reposé.
Cependant, je constate dernièrement chez moi, que malgré tous ces bienfaits, et même en ayant coché toutes les cases du « bien vivre », je me sens pourtant vidé intérieurement. Fatigué mentalement, en manque de motivation, facilement stressé, et en perte de poids (ce qui pour moi n’est pas une bonne chose ;).
Cette contradiction m’a longtemps dérouté en réalité, jusqu’à ce que je comprenne une chose essentielle. On ne peut pas construire une vie saine uniquement à partir de ce qui se voit. L’invisible, le mental, joue un rôle tout aussi puissant. Voire plus important je dirais. Et d’ailleurs, on en a parlé dans une interview avec mon expert en épigénétique.
La nutrition, le sommeil et le sport ne sont que trois piliers d’un système global. Le quatrième, souvent oublié, est la psyché humaine ! Et c’est peut-être celui qui conditionne le plus la manière dont les autres fonctionnent réellement au quotidien. Cela n’est que mon point de vue.
La psyché humaine : un pilier subtil mais essentiel
Lorsque je parle de la psyché humaine, je parle de tout ce que nous portons dans notre monde intérieur. Il peut s’agir de nos croyances, de nos réactions émotionnelles, de nos pensées automatiques, de la façon dont nous interprétons ce qui nous arrive, de nos peurs, nos doutes et même notre rapport à nous-même je dirais. Ce pilier-là n’est pas mesurable en pas parcourus ou calories brûlées… Mais il conditionne chaque choix, chaque comportement et chaque réaction quotidienne !

Ce pilier influence notre discipline, notre motivation, notre capacité à persévérer lorsque les résultats ne sont pas immédiats. Il détermine si l’on procède aux bonnes actions pour soi ou si l’on « s’autosabote » par stress, fatigue mentale ou émotions mal gérées. Egalement, il influence la manière dont on gère la frustration, la pression sociale, les imprévus, les relations aux autres et même notre relation à notre propre corps. Vous l’aurez compris, il est essentiel.
En réalité, il paraîtrait que la plupart des difficultés que l’on croit physiques trouvent souvent leur origine dans un déséquilibre de notre psyché. Je pense ici à la fatigue, la perte d’énergie, le manque de constance par exemple. Si l’esprit est saturé, préoccupé, stressé ou tendu, le corps le ressent immédiatement. Comment vous sentez-vous au quotidien ?
Pourquoi travailler la psyché humaine est si difficile
S’occuper du corps est relativement « simple ». Et oui. On sait quoi faire. Il existe des plans alimentaires, des programmes sportifs, des routines de sommeil, et des méthodes bien cadrées.
Mais travailler sur la psyché humaine est bien plus complexe, car on entre dans un domaine très abstrait. Même parfois instable. Effectivement, notre esprit change, évolue, réagit. Il est influencé par notre passé, notre environnement, nos relations, nos croyances héritées, notre histoire personnelle (par notre génome?). L’esprit ne se contrôle pas comme un muscle malheureusement… Il se comprend, se canalise, se discipline parfois. Mais on peut aussi et surtout l’apprivoiser.
C’est pour cette raison que ce pilier demande un investissement particulier. Une volonté de se regarder en face et d’observer ce qui se passe intérieurement sans jugement. Pas évident, n’est-ce pas ? Cette introspection demande du courage, de la patience et parfois même un accompagnement extérieur.
Que dit la science ?
La relation entre santé mentale et santé physique n’est plus à prouver. Les études sont multiples. Elles démontrent que le stress chronique, l’anxiété, la rumination mentale ou une mauvaise gestion émotionnelle augmentent significativement les risques de maladies cardiovasculaires, d’inflammations chroniques, de troubles du sommeil et de fatigue persistante. Reconnaissez-vous aussi certains de ces sympthomes chez-vous ?
Voici une étude de 2024 (en anglais) qui explique comment le stress agit directement sur notre corps, en particulier sur le système immunitaire. Un système qui nous protège contre les maladies.
Lorsqu’on est stressé, le cerveau envoie des signaux hormonaux (comme le cortisol) qui influencent le fonctionnement de nos défenses naturelles.
Un stress court et ponctuel peut parfois aider le corps à réagir. En revanche, un stress chronique (qui dure dans le temps) finit par affaiblir ou dérégler l’immunité. C’est important à savoir, car cela peut favoriser l’inflammation, la fatigue et rendre le corps plus vulnérable.
L’article qui présente cette étude montre aussi que nous ne réagissons pas tous de la même façon au stress et souligne l’importance d’apprendre à mieux le gérer pour préserver son bien-être sur le long terme.
Cette recherche confirme que prendre soin de la psyché humaine n’est pas une tendance moderne, mais une véritable nécessité biologique !
Alors, comment renforcer la psyché humaine ?
Voici 5 pratiques simples et concrètes :
1. La respiration profonde pour apaiser le système nerveux
Un exercice aussi simple que respirer profondément pendant quelques minutes peut réellement transformer l’état intérieur. La respiration lente réduit l’activité du système nerveux sympathique (celui du stress) et active le système parasympathique (celui du calme et de la régénération). Avec cette pratique, il est intéressant de constater qu’il suffit de quelques cycles pour réduire l’anxiété et déjà nous apporter une sensation d’ancrage.

2. L’écriture pour clarifier l’esprit
Mettre ses pensées sur papier permet de réduire la charge mentale. L’écriture donne forme à ce qui tourne en boucle dans la tête ! Et le fait de l’extérioriser réduit l’intensité émotionnelle. Écrire quelques lignes chaque jour, ou régulièrement, peut aider en ce sens.
3. Les intentions quotidiennes pour orienter l’esprit
Petit exercice sans complexité ici. Définir une intention simple le matin peut agir comme un « fil conducteur » pour la journée. Par exemple le calme, la patience, la concentration, la bienveillance envers soi. L’esprit se laisse alors moins envahir par les imprévus et reste focus.
4. La connexion au corps pour stabiliser le mental
Je n’invente rien encore une fois… La marche rapide, le yoga sont des activités qui reconnectent l’esprit au corps. Concernant la marche, je trouve qu’elle diminue l’agitation mentale, améliore la clarté et aide à revenir au présent.
5. L’écoute de ses valeurs profondes
Beaucoup de tensions mentales viennent du fait que l’on vit à contresens de ce qui est vraiment important pour nous. En somme, on n’est pas aligné. Identifier ses valeurs fondamentales permet de réduire cette confusion intérieure et de prendre des décisions plus cohérentes. Et ça, ça renforce naturellement la psyché humaine.
Finalement : prendre soin de la psyché humaine, c’est prendre soin de son énergie vitale
En réalité, les piliers du bien-être ne s’opposent pas. Je dirais qu’ils se complètent. Mais si la nutrition, l’activité physique et le sommeil construisent le corps, la psyché humaine construit tout le reste à mon sens. Et c’est ce que je travaille le plus en ce moment.
En effet, elle influence notre motivation, notre énergie, notre résistance au stress, notre manière de vivre, d’aimer, de créer et de traverser les défis de la vie. Et ils sont parfois nombreux.
Prendre soin de son esprit n’est donc pas une démarche ésotérique, ni secondaire. C’est un acte, je le sais, essentiel, profond et fondamental pour retrouver une vitalité durable et une existence plus harmonieuse.
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Cet article repose uniquement sur le fruit de mes recherches personnels et ne saurait en aucun cas se substituer à l’avis d’un professionnel de santé. J’encourage chacun à se renseigner par lui-même.









J’ai vraiment aimé cet article qui rend simple un sujet aussi vaste que la psyché humaine. J’ai trouvé particulièrement pertinent le fait de montrer que notre esprit n’est pas une entité mystique séparée, mais qu’il est influencé par des mécanismes concrets comme la respiration profonde ou l’écriture pour clarifier les pensées : des outils qui nous ramènent à nous, ici et maintenant. L’article aide à ne plus voir la psyché comme un labyrinthe inaccessible, mais comme quelque chose que l’on peut explorer pas à pas avec curiosité et bienveillance . Merci
Un article intéressant qui pose des bases essentielles pour toute personne souhaitant explorer la psychologie humaine avec curiosité et ouverture.
Cela me fait beaucoup de mieux de lire cet article.
Je me reconnais dans le « je fais du sport, j’ai une vie familiale, je mange sainement, j’ai un travail qui me plait mais alors pourquoi je n’ai pas plus d’énergie ? »
Et pour répondre à cette question, je pratique depuis un peu plus d’un an l’écriture de 750 mots par jour (un site officiel existe pour centraliser ce que l’on écrit) et cela me fait du bien … au psyché (je ne savais pas que l’on utilisait ce mot ^^).
Je vais creuser l’exercice des valeurs profondes pour aller encore plus loin, merci pour la piste
Merci Emeric pour ces pistes complémentaires qui soutiennent enfin la psyché. Si j’ai bien suivi il s’agit d’apaiser et d’écouter la psyché comme on a appris à le faire pour le corps. Adepte du journaling matinal, je vais tester de définir une intention pour la journée 🤗